Du 4 septembre au 17 octobre 2021, des œuvres d’Aïda Vosoughi, artiste en résidence chez Adélard, sont présentées dans la grange.

Les œuvres de l’artiste d’origine iranienne Aïda Vosoughi puisent dans la nature, l’incertitude du monde actuel et dans une iconographie inspirée des cultures du Moyen-Orient.

Dans la série de peintures Il faut y croire puisque c’est absurde, on retrouve l’univers animalier de Kalila et Dimna, un conte très ancien à l’origine d’une riche littérature dans le monde arabo-persan. Loin de toute volonté illustrative, ses références figuratives sont reliées entre elles de manière décousue, sans respecter une logique narrative. Elles se déploient dans un espace pictural indéfini baigné de couleurs radiantes. Cet imaginaire éclaté est à la fois empreint de fables millénaires, de récits personnels, de métaphores politiques qui se fondent dans un complexe univers onirique.

Avec Les paysages déplacés, une installation évolutive composée de plus de 360 dessins sur papier Vélum, Aïda Vosoughi s’est intéressée à la notion de paysage disparu. Qu’ils soient transformés par la main humaine, bouleversés par les changements climatiques ou dévastés par la guerre et les conflits armés, notre œil est troublé par la beauté vulnérable de ces paysages. La transparence des feuilles de papier suspendues, leur léger mouvement, la dilution de la couleur, ne fait qu’accentuer une impression d’effacement. La présence humaine, responsable de l’altération de l’environnement, résonne ici par son absence coupable.

Pour son projet de résidence chez Adélard, Aïda Vosoughi poursuit ses recherches autour du paysage disparu en concevant une deuxième édition de l’œuvre Les paysages déplacés. Son séjour dans la région lui permettra de continuer ses recherches en enrichissant son répertoire de paysages et de compléter l’installation au fur et à mesure de ses découvertes.

Présentation de fin de résidence : samedi 16 octobre, à 14h. Inscrivez-vous ici

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